Coup d’État militaire au Burkina Faso
Le dimanche 23 janvier, des rumeurs parvenaient – et furent vite confirmées-, de coup d’État militaire au Burkina Faso. Le pays était donc le quatrième de la zone sahélienne, après le Mali, le Tchad et la Guinée, à voir l’arrivée au pouvoir pour une durée indéterminée d’une junte militaire.
Si le pouvoir du président Roch Kaboré, issu des urnes, était depuis longtemps fragilisé par la corruption et l’incapacité à répondre aux attaques terroristes, nos collègues burkinabés s’inquiètent de l’irruption de la force dans la vie politique et sociale de leur pays.
L’Ouganda rouvre ses écoles après presque deux années de fermeture
L’Ouganda présentait dans les années 1990 et 2000 de beaux progrès en matière de scolarisation, avec 90 % d’élèves d’âge primaire scolarisés et d’importantes aides gouvernementales à l’éducation. Mais la fermeture des écoles de mars 2020 à janvier 2022 a été lourde de conséquences : déscolarisation, démobilisation des familles, appauvrissement des enseignants… Un bilan inquiétant dressé avec l’UNATU, principal syndicat enseignant d’Ouganda, quelques jours après la reprise.
Jordanie : les enseignants muselés
La JTA (Jordanian Teachers’Association ou Neqabat al’mou’alimoun al-ourduniyoun en arabe) ) a été créée en 2011 et représente les enseignants jordaniens. Cette association professionnelle, qui a aussi affirmé un rôle de syndicat en menant en 2019 une grève pour la revalorisation des salaires, a été dissoute par décision de justice en décembre 2020. Le pouvoir a utilisé des procédures d’urgence liées à la lutte contre la covid-19 pour réprimer la JTA. Malgré les manifestations courageuses des enseignants jordaniens, la répression a continué en 2021.
27 enfants de 6 à 9 ans meurent dans l’incendie de leur école au Niger
Ce 8 novembre, l’école élémentaire AFN de Maradi, dans le sud-est du Niger, a pris feu, piégeant à l’intérieur des écoliers de très jeune âge. 27 d’entre eux ont péri dans l’incendie et 13 souffrent de graves blessures. Ce drame a mis en lumière dans tout le pays la faiblesse des infrastructures scolaires et mis en cause la gouvernement qui a laissé se construire à moindre coût des « écoles-paillotes ». Le SNES-FSU mène depuis de nombreuses années des programmes de coopération syndicale au Niger et a contacté Issoufou Arzika, secrétaire général du SNEN, principal syndicat de l’éducation nigérien.
Sahara occidental, le pays qui n’existe pas…
« En Pologne, c’est à dire nulle part …» écrivait Alfred Jarry avant le retour à la souveraineté polonaise de 1918 ; on pourrait écrire, de même : « au Sahara occidental, c’est à dire nulle part », et ce d’autant plus que la cause de l’indépendance sahraouie semble bien absente des gros titres des médias. Dans le contexte actuellement très tendu des relations entre le Maroc et l’Algérie, la question du Sahara occidental refait surface et la scolarisation des enfants réfugiés dans les camps se fait dans une situation de grande précarité malgré les aides de différentes associations.
Coup d’État en Guinée
Le 5 septembre un groupe de militaires s’est emparé du pouvoir en quelques heures à Conakry, capitale de la Guinée. Le SNES-FSU coopère depuis 4 ans avec la FSPE, l’un des syndicats enseignants de Guinée. Le point sur une situation encore confuse.
Djibouti : violations des droits de l’Homme et violences intercommunautaires
La petite république de Djibouti est peu présente dans les médias mais le régime du président Ismaël Omar Guelleh poursuit depuis plusieurs années une dérive dictatoriale au mépris des droits humains les plus fondamentaux. Le SNES-FSU a développé une coopération avec le SEP, syndicat de l’éducation de Djibouti et est en lien avec la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme (LDDH). Les informations que nous envoient nos camarades djiboutiens depuis l’été sont très inquiétantes.
Haïti : dans le chaos, des initiatives syndicales pour surmonter la crise
Le 14 août dernier, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 secouait tout le sud de l’île et venait ajouter au chaos déjà suscité par l’insécurité, la crise sociale et l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet. Nos collègues haïtiens nous ont envoyé de nombreux témoignages et tentent d’organiser la solidarité internationale.
Les femmes, cibles n° 1 des talibans
Depuis la prise de Kaboul par le groupe islamiste – et malgré son discours « modéré » – tout indique que le régime entend mettre au pas l’ensemble de la société en commençant par les femmes.
Deux militants assassinés en Haïti
Dans la nuit du 29 au 30 juin, deux militants pour la démocratie et la justice sociale en Haïti ont été assassinés à Port-au-Prince. Ils font partie des quinze victimes d’un « raid » pratiqué par les gangs dans le quartier de Delmas. Ce raid est selon toute vraisemblance une couverture pour masquer deux assassinats ciblés, l’identité des victimes ne devant rien au hasard.