Journée mondiale des enseignants

Depuis 1994, chaque 5 octobre, la Journée mondiale des enseignant·es (JME) rend hommage aux professeurs à travers le monde. Mise en place par l’UNESCO, elle est coorganisée par l’UNICEF, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’Internationale de l’Éducation (IE). Cette journée commémore la Recommandation cosignée par l’OIT et l’UNESCO du 5 octobre 1966 sur la condition du personnel enseignant. Ce texte comprend de nombreuses recommandations visant à améliorer la condition du personnel enseignant au profit de la qualité de l’éducation. Il définit des normes internationales sur les droits et les responsabilités des professeurs, la formation initiale, le recrutement ou encore les conditions d’enseignement et d’apprentissage.

JME 2023 : en finir avec la pénurie d’enseignant.es

L’IE, dont le SNES-FSU, est membre fondateur est la voix de nos professions à travers le monde. Forte de 383 organisations membres, elle représente plus de 32 millions d’enseignant·es et les personnels de l’éducation dans 178 pays et territoires.

Pour cette JME 2023, elle a fait de la lutte contre la pénurie d’enseignant·es un impératif mondial. Selon l’UNESCO, le monde a besoin de 69 millions d’enseignant·es supplémentaires d’ici 2030, or en France comme ailleurs, de plus en plus de professeurs quittent leur métier et de moins en moins de jeunes aspirent à entrer dans la profession. Il est urgent d’inverser cette tendance. Pour cela, un investissement massif dans l’éducation est indispensable. C’est le sens de la campagne mondiale de l’IE #EnsembleOnFaitEcole qui appelle à augmenter drastiquement la part du PIB dédiée à l’éducation publique et à en finir avec les politiques d’austérité.

Les investissements dans l’éducation publique doivent servir à actionner les leviers qui permettront de revaloriser nos métiers. Les syndicats européens de l’éducation réunis au sein du Comité Syndical Européen de l’Éducation (CSEE), région Européenne de l’IE, dont le SNES-FSU occupe une Vice-Présidence, ont élaboré dix propositions clés pour revaloriser les métiers de l’enseignement et de l’éducation. Ces dernières sont mises en avant au cours de la première édition de la semaine européenne des enseignant·es du 2 au 6 octobre.

Les propositions et revendications des syndicats européens de l’éducation recoupent dans une large mesure les mandats du SNES-FSU. Elles confirment que les mesures fondées sur l’austérité salariale, les suppressions de postes et le travailler plus sont inopérantes pour résoudre la profonde crise d’attractivité. Il est temps d’écouter la voix des professionnels du terrain.

L’action internationale du SNES-FSU

Cette semaine européenne des enseignant·es est aussi l’occasion de mettre en lumière un aspect peu connu de notre organisation, à savoir son action internationale. Plus qu’un prolongement de l’activité nationale, notre secteur international porte un projet syndical revendicatif susceptible de créer une unité d’action et des convergences de lutte avec toutes les forces syndicales qui partagent nos analyses et orientations pour la défense et la promotion des services publics à travers le monde. Par l’action des militant·es dans les réunions et instances internationales, la voix du SNES-FSU est écoutée et respectée à travers le monde.

Par ailleurs, le SNES-FSU développe des projets de coopération syndicale internationale. 0,9 % du montant des cotisations est attribué à cette coopération syndicale. Cela permet de financer dans plusieurs pays des actions de formation syndicale, par exemple autour de l’égalité femmes-hommes en Guinée ou de la santé au travail au Burundi, mais aussi de maintenir une activité syndicale dans les contextes les plus difficiles comme en Ukraine ou au Tchad.

En outre, le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF), dont le SNES-FSU occupe la présidence, est engagé dans la lutte contre la marchandisation et la privatisation de l’éducation qui frappe particulièrement les pays de l’Afrique francophone. Il soutient également les syndicats francophones dans leurs actions sur la santé au travail, tant des enseignant·es que des élèves.