Du 11 au 13 juillet, l’Internationale de l’Éducation (IE) a organisé son 9e congrès mondial. Le SNES-FSU, membre fondateur de l’IE a participé activement aux travaux.

Investir dans l’éducation, un combat mondial.

Fondée en 1993, l’IE fête cette année ses 30 ans. Représentant 381 organisations dans 178 pays, elle est la voix des enseignant·es dans le monde. La présidente Susan Hopgood a ouvert les travaux en rappelant la nécessité d’investir massivement dans l’éducation publique. Cela passe notamment par des augmentations de salaire et l’amélioration des conditions de travail, conditions indispensables à l’amélioration de l’attractivité de nos métiers.

Le Secrétaire Général de l’IE, David Edwards a ensuite présenté le rapport d’activité de l’IE. Il a notamment insisté sur la campagne mondiale en cours, La force du public: Ensemble on fait école ! D’une même voix, les professeurs du monde entier dénoncent les politiques d’austérité et lancent un appel à leur gouvernement pour davantage d’investissements dans l’éducation publique.

Le SNES-FSU partage ces analyses. Nous avons notamment rappelé qu’entre la fin des années 1990 et 2022, l’éducation a perdu en France l’équivalent d’un point de PIB. Ce sont 26 milliards d’euros qui manquent à notre ministère alors que dans le même temps une étude d’Oxfam rappelle que l’évasion fiscale est estimée dans notre pays entre 80 et 100 milliards d’euros.

Solidarité et coopération au cœur de notre action internationale

Le deuxième jour a été consacré à l’étude et au vote du rapport financier. Un des objectifs de ce congrès de transition était de donner à l’IE les moyens de mener à bien ses missions jusqu’au congrès mondial de Buenos Aires, en présentiel cette fois, qui aura lieu en juillet 2024.

Dans son intervention, le SNES-FSU a insisté sur l’importance de la coopération internationale. La pandémie, le retour de la guerre en Europe, la montée des régimes autocratiques montrent qu’il est plus que jamais nécessaire de retisser des solidarités entre les organisations syndicales. Pour cela, rien ne pourra remplacer les échanges humains et c’est pourquoi nous avons insisté sur le fait que, malgré les coûts plus importants, l’IE doit autant que possible favoriser le présentiel sur le distanciel.

Des nouveaux statuts plus inclusifs

Le troisième et dernier jour du congrès a été consacré à des modifications des statuts et du règlement intérieur de l’IE. Loin d’être un simple travail rédactionnel, ces modifications sont l’aboutissement d’un mandat du congrès de Bangkok de 2019 et intègrent davantage les membres de l’IE dans leur diversité, notamment les personnels de soutien. Le SNES-FSU a souligné cette avancée politique.

Le SNES-FSU, une voix écoutée et respectée à l’international

Ce premier congrès mondial en ligne était un défi de taille pour l’IE. Il a été une réussite tant dans son organisation que dans son contenu. Au travers de nos interventions, saluées et reprises par nos camarades, nous avons pu constater une nouvelle fois que la voix du SNES-FSU est écoutée et respectée à travers le monde. Durant ces trois jours, notre organisation a défendu sa vision d’un syndicalisme mondial enseignant qui se veut conquérant, ambitieux pour les systèmes éducatifs partout dans le monde, pour les jeunes et pour les personnels. C’est cette vision que nous continuerons de porter au prochain congrès mondial de l’IE à Buenos Aires en 2024.

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