Congrès IE: discours du Secrétaire Général

Résilience et ambition

David Edwards a rendu hommage à celles et ceux font vivre l’école malgré les multiples crises (climatique, sanitaire, etc) et les conflits armés. Elles et ils font de l’école un « un symbole vivant de résilience et d’ambition ». De ces épreuves, la communauté éducative mondiale est selon lui ressortie plus solidaire et soudée que jamais. Le Secrétaire Général a également rappelé les différentes interventions pour soutenir les collègues à travers le monde: du Myanmar, d’Israël, de Gaza, d’Ukraine, d’Eswatini, de Turquie, de Hong Kong, de Biélorussie, des Philippines, d’Ouganda, du Mali, d’Iran, de Tanzanie, d’Argentine, d’Haïti et d’Afghanistan. « Si vous touchez l’un d’entre nous, vous nous touchez tous »

Lorsque les droits syndicaux des enseignantes et enseignants ont été supprimés, nos valeurs de dignité, d’humanité et de solidarité nous obligent à plaider en faveur de leur rétablissement.

Plaidoyer pour l’école publique

Dans son rapport d’activité, David Edwards est revenu a plusieurs reprises sur la campagne mondiale de l’IE #EnsembleOnFaitEcole. L’école publique, gratuite, de qualité, inclusive et émancipatrice est la seule capable de réaliser l’Objectif de Développement Durable n°4 de l’ONU sur l’éducation. Or, la pénurie mondiale d’enseignant·es met en péril cet objectif. Selon l’UNESCO, il manque 44 millions d’enseignant·es d’ici à 2030 pour l’atteindre.

Lutter contre les dérives technologiques

Le congrès a adopté 42 résolutions, l’équivalent de motions, qui mandatent le Bureau Exécutif pour la période 2024-2029. Face aux « tentatives de remplacer le relationnel par le transactionnel » et « aux promesses excessives de la technologie » (David Edwards), l’IE continuera le combat pour faire primer l’humain sur la technologie. Le numérique ne peut être qu’un outil choisi par le professeur et sur lequel il garde le contrôle absolu.

Écouter les enseignant·es

Les solutions pour lutter contre la pénurie mondiale d’enseignant·es sont connues. Le groupe de Haut Niveau mis en place par l’ONU et auquel l’IE a participé a débouché sur un document comportant 59 recommandations pour sortir de la pénurie. Un travail qu’il qualifie « d’historique ». Elles reflètent les revendications syndicales de longue date sur un large éventail de questions et recoupent largement les mandats du SNES-FSU. Les gouvernements doivent maintenant avoir le courage politique de les appliquer et les organisations syndicales doivent les pousser à le faire.

Le Groupe de Haut Niveau appelle également la communauté internationale à créer un Fonds mondial pour les enseignant·e·s en situation d’urgence afin que celles et ceux qui travaillent dans des situations de crise reçoivent des salaires suffisants. Les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international sont invitées à mettre fin aux pratiques qui limitent les dépenses d’éducation et les salaires des enseignant·e·s.