Les organisations qui étaient représentées :
Blockupy, Attac Belgique, CIG, ELA, Gresea, EuroMarche-Bijstandsbond, Attac DE, Aktion ./. Arbeitsunrecht, USO, Anders Europa, CGT, FSLS Voica, SNES-FSU, FSU, UGT, CC.OO, NEI til EU, CG FGTB, IRW FGTB, Solidaires, EL, Transform, CGT études, EPSU, FSIE, FSLI, CNE, RLS, Rete Salute Lombardia, Intersindical Valenciana, United, International Assembly of People’s Movements and Organizations.
Le premier débat a porté sur les groupes de travail. Ceux-ci doivent permettre d’approfondir les sujets traités, de les préciser et de déboucher sur des propositions.
Par ailleurs, la nécessité d’élargir le réseau a été soulignée. En premier lieu, y faire revenir les organisations présentes à sa constitution.
Trois groupes de travail se sont réunis: résistances, transition justice écologique et migration.
Ci-dessous le compte rendu du groupe « Résistances » sur les nouvelles réalités du travail.
Résistances 2.0 : les nouvelles réalités du travail
Les bouleversements consécutifs à l’entrée en scène du tout-numérique peuvent être constatés dans bien des dimensions de la vie sociale. Lors de notre dernière rencontre les témoignages des camarades venus de divers pays d’Europe faisaient état, à des degrés divers mais réels, de l’impact du numérique sur et dans le monde du travail. La prise de conscience des enjeux qui en découlent a conduit de nombreuses organisations à progressivement faire passer la question numérique au cœur de leurs orientations syndicales. Il nous semble important de travailler par le biais d’un réseau comme Alter Summit tant à l’élargissement de la compréhension et l’analyse d’un phénomène qui par essence est de nature à dépasser les cadres nationaux, qu’à soutenir et rendre visible les différentes formes de résistance qui émergent en réaction à ces évolutions.
Nous proposons donc un programme de travail qui s’articule autour de trois axes :
– De nouveaux acteurs tels que les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ou les entreprises de plateformes ont aujourd’hui un rôle actif dans toutes les économies européennes. D’Amazon qui bouleverse les business model des entreprises traditionnelles de la logistique et de la distribution à AirBnB capable en quelques années de surpasser les leaders mondiaux de l’hôtellerie, en passant par Uber qui promeut un dépassement du salariat par l’auto-entreprenariat, ces acteurs sont porteurs de nouvelles logiques économiques. Dans bien des cas on assiste à un démantèlement des statuts (qui renchérit sur la baisse des garanties liées aux réformes des droits du travail), à un effritement de la frontière entre le consommateur et le producteur (par la mise au travail du consommateur-client) ou encore à un modèle économique qui s’affranchit des mécanismes de solidarité nationale (protection sociale, impôts sur les sociétés). C’est à partir de ce constat qu’il nous apparaît essentiel de se saisir de la question depuis une perspective syndicale et transnationale. D’une part, car pour l’essentiel ces entreprises participent à un nivellement par le bas des acquis du mouvement social et ouvrier à travers l’Europe, et laissent souvent le syndicalisme désarmé face à ces enjeux. D’autre part, c’est bien parce que les stratégies de ces entreprises sont par nature transnationales que la réponse syndicale se doit de l’être aussi, au risque sinon de sombrer dans l’impuissance. Mutualiser les constats qui peuvent être faits à l’échelle nationale et proposer une grille de lecture européenne nous semble être l’un des objectifs que devrait se fixer ce groupe de travail.
– Un deuxième axe concerne l’usage du numérique par les entreprises de manière plus générale. Le numérique est ici en premier lieu un outil en possession du patronat pour renforcer sa mainmise sur l’organisation du travail. Renforcement du contrôle des salarié.e.s par la géolocalisation, la mise sous écoute des salarié.e.s, l’analyse des résultats en temps réel, le contrôle individualisé de la productivité, gestion en flux tendue des effectifs, etc., sont autant de pratiques récurrentes que le numérique a rendu possible. Parallèlement, l’externalisation et les délocalisations des activités sont grandement facilitées par le numérique, qui abolit un peu plus les limites spatiales et temporelles dans la gestion des affaires. Ces évolutions s’accompagnent souvent d’une évolution des législations nationales censées réglementer ces pratiques. Lors de la dernière réunion nous avions décidé de réaliser une fiche par pays revenant sur les récentes lois votées par les parlements nationaux sur la question. Cette nouvelle échéance pourrait donc être l’occasion de réaliser une synthèse des travaux de chacun.
– Ces transformations conduisent aussi à l’émergence de nouvelles formes de résistance et d’opportunités pour le syndicalisme. A l’image des solidarités syndicales qui ont permis de renforcer l’action de chacun dans les centres d’appels de différents pays, c’est un terreau propice au renouvellement des formes de résistance. Les luttes des travailleurs de plateformes, qui se multiplient, en sont un exemple, tout autant que l’apparition d’outils numériques au service des luttes et de l’émancipation. Recenser ces résistances et trouver des modalités pour les soutenir et les renforcer semblent s’inscrire pleinement dans l’agenda fixé par le réseau Alter Summit. Le résultat de ce travail pourrait être de proposer à une échéance à déterminer une initiative de rencontre de travailleur-euses des plateformes ou soumis-es à ces plateformes.
La nécessité de réactiver la “Newsletter” a été affirmée. Les organisations du réseau doivent pouvoir produire des analyses centrées sur les mobilisations dans leurs pays respectifs.
Les décisions de l’AG :
– Mettre l’accent sur la newsletter => un groupe se constitue, 1ière NL en janvier, 4 articles écrits déjà par la FGTB, besoin d’au moins un article court par pays pour mettre l’accent sur ce qui se passe dans notre pays (récit de mouvement, analyse des politiques gouvernementales etc…)
– Séminaire sur quel internationalisme aujourd’hui en Europe ?
Fin Janvier :
– Deadline Newsletter
– Résumé des analyses sur Loi Travail en Europe
– Voir pour une ou deux rencontres sur la question Travail au niveau de pays
De mars à Juin :
– 1 AG (en juin ?)
– Un meeting sur la question nouvelle formes de travail (Deliveroo…)
– Un temps de travail sur la solidarité internationale en Europe.
– Pour élargir l’Altersommet, il faut aussi penser à délocaliser nos AGs, et peut être aller à l’Est…
Vous trouverez ici des informations sur les actions de coopération avec les syndicats d’autres pays, les analyses et réflexions du SNES-FSU sur l’actualité internationale, des comptes-rendu d’instances internationales dans lesquelles siège le SNES-FSU. Des remarques, des questions ?
Contactez nous : internat@snes.edu