Revaloriser le statut et l’attractivité de la profession enseignante est un objectif mondial. La pénurie
d’enseignant·es n’est pas seulement une spécificité française. Elle est le résultat d’une perte
d’attractivité de nos métiers. Les collègues du monde entier font le même constat : les faibles
salaires et les conditions de travail dégradées détournent les étudiants de nos métiers et poussent
vers la sortie les enseignant·es en place.Face à cette situation, de nombreux syndicats de l’éducation mobilisent la profession sur des revendications similaires aux nôtres, pour de meilleurs salaires, un allégement de la charge de travail et des classes moins nombreuses. En Europe, on peut citer les mobilisations au Portugal, avec une action de grève nationale le 6 octobre ou encore chez nos voisins allemands.
Le SNES-FSU exprime sa solidarité avec les collègues d’Angleterre, longtemps et massivement
en grève pour leurs salaires mais aussi pour leurs conditions de travail déplorable et contre une
réforme de l’école qui poursuit la privatisation du secteur.
L’Allemagne a besoin de 160 000 enseignant·es d’ici à 2035 mais le sous-investissement chronique met le système éducatif au bord de la rupture. Tous les ans 50 000 jeunes quittent l’école sans diplôme. Dans le même temps, il manque plusieurs dizaines de milliers d’enseignant·es. En réponse à la pénurie, le ministère de l’éducation souhaite limiter les possibilités de temps partiel pour les enseignant·es, augmenter les heures supplémentaires et recommande le recours au yoga. Devant ces réponses inadaptées, un collectif appelé « Transition éducative MAINTENANT ! » a signé un appel éponyme et convoque une journée nationale le 23 septembre. Ce dernier réunit 150 organisations éducatives, étudiantes, de parents, d’employés et des syndicats, dont la GeW, syndicat majoritaire avec lequel le SNES-FSU a de bonnes relations. Le collectif réclame une meilleure formation des enseignants et des éducateurs, un financement permanent d’au moins 10% du PIB (promis par Angela Merkel en 2008 mais non appliqué) et l’organisation d’un nouveau sommet national sur l’éducation. Une pétition de soutien a recueilli autour de 126 000 signatures. Le secteur international adressera un message de solidarité aux camarades allemand·es.
Le Comité Syndical Européen de l’Éducation et l’Internationale de l’Éducation, dans lesquels le SNES-FSU est actif, travaillent avec les organisations membres au travers de leurs campagnes respectives #MakeTeachingAttractive et #EnsembleOnFaitEcole. Ils seront présents lors du Sommet International sur la Profession Enseignante, qui aura lieu au printemps 2024 à Singapour. Plus proche dans le temps et plus local, la semaine européenne des enseignant·es du 2 au 6 octobre sera l’occasion de mettre en avant les revendications du SNES-FSU.
Le SNES-FSU exprime sa solidarité avec les enseignant·es victimes de la répression. Ces dernières semaines, les autorités iraniennes ont réprimé les enseignant·e·s et leurs représentant·e·s syndicaux afin d’empêcher la résurgence des rassemblements de l’année dernière, alors que le premier anniversaire de l’assassinat extrajudiciaire de Jina Mahsa Amini a eu lieu le 16 septembre. Le SNES-FSU réclame la libération des enseignant·es emprisonné·es par le régime iranien. Le Snes-Fsu apporte son soutien aux syndicalistes ukrainiens, russes et biélorusses victimes de répression, et notamment Maxime Butkévitch et Alexandre Yarashuk. Il demande leur libération et le respect des droits fondamentaux des militants.
Le SNES et la FSU ont également exprimé leur solidarité aux populations du Maroc et de la Libye, et plus particulièrement aux collègues touchés. Ils suivent de près la situation des camarades travaillant sur place, notamment au sein du réseau de l’AEFE. Le SNES-FSU se mobilise et organise des collectes et diverses actions de solidarité pour que des aides matérielles, médicales ou psychologiques soient apportées dans les plus brefs délais. Les projets bilatéraux de coopération syndicale permettent aux camarades de former de nouvelles et nouveaux militant·es, de faire avancer les questions de santé et de sécurité au travail mais aussi de maintenir une activité syndicale dans des contextes difficiles voire hostiles. A l’inverse, la décision du quai d’Orsay de priver de visas l’ensemble des ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso n’est pas acceptable. Ces représailles indifférenciées sont scandaleuses et sont une grave menace à notre travail de coopération. Priver des artistes ou des responsables syndicaux d’une entrée sur notre territoire est absolument contre-productif et n’est pas de nature à améliorer l’image de la France dans la région. Le SNES-FSU exige l’abandon de cette mesure.
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