Repoussée une première fois en février, cf. article ci-dessous, la ley omnibus devenue entre temps ley de Bases, loi fondamentale, a été approuvée le 28 juin par le parlement argentin. Elle fragilise fortement la séparation des pouvoirs en donnant au président des pouvoirs exceptionnels dans les domaines administratifs, économiques, financiers et énergétiques.

Injustice sociale revendiquée

Pour Milei, la justice sociale est « une aberration » et la ley de bases le prouve. Fiscalement, elle intègre 800 000 travailleuses et travailleurs dans l’impôt sur le revenu supplémentaires, réduit l’impôt sur la propriété pour les plus riches et offre des exemptions fiscales importantes pour les investisseurs. On peut aussi citer la privatisation de huit grandes entreprises publiques, la promotion de l’ubérisation, l’élimination des sanctions pour les employeurs qui ne déclarent pas leurs employé·es ou la possibilité de licencier pour faute grave celles et ceux qui bloquent un lieu de travail.

L’éducation, un service essentiel ?

Après avoir réduit le salaire des enseignant·es et supprimé des crédits en lien avec les cantines scolaires et le matériel informatique Milei a souhaité que la loi déclare l’éducation comme un « service essentiel ». C’est un subterfuge pour justifier l’instauration d’un service minimum dans les établissements et entraver le droit de grève. La Confédération des travailleurs de l’Éducation de la République d’Argentine (CTERA) continue de dénoncer la ley de bases. Le 9 juillet, anniversaire de l’indépendance, sera l’occasion d’une nouvelle manifestation importante. La CTERA réaffirme que l’éducation est un droit et non un service et que son caractère essentiel passera par une politique ambitieuse et la restauration des crédits dont le pouvoir en place l’a privé.

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