Devant l’impasse des négociations du secteur public et le cadre financier inflexible décrété unilatéralement par le Conseil du trésor, la Centrale des syndicats du Québec appelle à la grève à partir du mardi 30 mars. Dans le contexte de la crise des conditions de travail qui a été mise en lumière par la pandémie de la COVID-19, la CSQ demande au gouvernement de reconnaitre à sa juste valeur le travail des milliers de femmes et d’hommes qui œuvrent chaque jour dans les écoles, les cégeps et les établissements de santé.

Il faut savoir qu’au Québec la législation n’autorise le droit de grève qu’en période de négociations collectives et que la décision de grève doit s’appuyer sur un vote majoritaire des travailleurs et travailleuses concernées. Ce vote a eu lieu en février dernier et a obtenu 73% de vote favorable. Désormais la CSQ peut mettre en œuvre son mandat de grève comme elle l’entend, secteur par secteur.

Le 30 mars ce sont les syndicats du réseau collégial (premières années de l’enseignement supérieur) qui ouvriront le feu, personnels enseignants et personnels de soutien.

Un cri du cœur pour la négociation et une relance économique féministe

Plus qu’un moyen de pression, cette annonce de grève est un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance d’emplois occupés à 75 % par des femmes et, en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux élèves, aux étudiants.

« Ce n’est pas nous qui voulions négocier en pandémie. En mars dernier, le gouvernement a refusé nos demandes de repousser la négociation du secteur public. Pourtant, les solutions que nous proposons face à la surcharge, à la désertion et au manque de ressources et autres problèmes structurels vécus au quotidien dans nos milieux se butent depuis un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation» nous dit Sonia Ethier, présidente de la CSQ , elle ajoute « Nous lancerons un appel à une relance économique féministe qui saura enfin reconnaitre à leur juste valeur des emplois occupés par une majorité de femmes qui prennent soin du monde chaque jour dans les établissements scolaires, les établissements de santé et dans les cégeps. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Ses promesses électorales d’améliorer les services à la population doivent se concrétiser aux tables de négociation. »

Outre la grève, plusieurs actions de mobilisation sont en cours dans le respect des mesures sanitaires. Ainsi, une manifestation a eu lieu le 25 mars lors de l’annonce du budget du gouvernement du Québec.

Sur la question de pandémie, la CSQ réclame que le personnel de l’éducation soit vacciné en priorité. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Il n’est que la neuvième priorité. Néanmoins, la centrale syndicale a obtenu en fin de semaine dernière que le personnel de l’éducation des écoles de deux quartiers en zone rouge à Montréal ait accès prioritairement à la vaccination, dans les écoles publiques et dans les écoles privées.

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