
La nouvelle administration états-unienne, assistée par le « Département de l’Efficacité Gouvernementale » (DOGE en anglais) piloté par Elon Musk, a commencé son travail de démantèlement des services publics. On peut citer notamment la suppression de l’Agence des États-Unis pour le développement international, l’USAID, et le licenciement de la moitié des effectifs du ministère de l’Éducation ainsi que la réorientation d’une partie de ses fonds au profit d’écoles privées.
Derrière les chiffres, des femmes et des hommes
Les conséquences humaines et sociales de ces coupes budgétaires et de ces choix politiques seront catastrophiques. Pour l’USAID, ce sont des milliers d’emplois et 40 % de l’aide humanitaire mondiale qui disparaissent. L’arrêt brutal de programmes sanitaires (financement d’hôpitaux ou de campagne de vaccination), de lutte contre la malnutrition ou permettant de déminer d’anciennes zones de conflits coûtera des vies.
Dans l’éducation, à cause des coupes budgétaires, ce sont 2000 personnes qui perdent leur emploi et les 26 millions d’élèves les plus pauvres qui pourraient perdre l’accès à des services essentiels comme le soutien scolaire ou les financements de repas scolaires. A cela, il faut ajouter 7,5 millions d’élèves en situation de handicap qui n’auraient plus accès aux services d’éducation spécialisée. Il faut ajouter la suppression annoncée de l’enseignement professionnel et technique ainsi que des bourses d’études pour les étudiant·es mettent en danger les perspectives d’emploi et l’accès aux études supérieures de millions d’élèves.
Des voix s’élèvent pour dénoncer les coupes budgétaires et les dangers de ce projet éducatif d’extrême droite. Le SNES-FSU condamne ces coupes budgétaires, réclame la réintégration des fonctionnaires et le rétablissement des crédits. Le SNES-FSU défend partout l’Éducation publique et s’associe à la campagne mondiale de l’Internationale de l’Éducation (IE) #EnsembleOnFaitEcole pour exiger la fin des politiques d’austérité et un meilleur financement des systèmes publics d’éducation. Il apporte son soutien à la mobilisation organisée le 4 mars par l’American Federation of Teachers (AFT) et la National Education Association (NEA) autour du mot d’ordre #ProtectOurKids (« Protéger nos enfants »).
Wokistes partout, recherche nulle part !
Le SNES-FSU dénonce également les atteintes aux libertés pédagogiques et académiques. Sous couvert d’une pseudo lutte contre le « wokisme », Donald Trump souhaite retirer des bibliothèques scolaires 10 000 livres traitant des luttes féministes, des questions raciales ou LGBTQIA+. C’est au nom de cette même guerre culturelle contre le « wokisme » qu’il souhaite bannir certains termes dans la recherche universitaire. Désormais, l’utilisation de mots-clés comme « femme », « diversité » ou « changement climatique » suffit à vous étiqueter comme « wokiste », à vous priver de financements ou menace de faire disparaître des documents des archives dans un objectif de négation de l’histoire. Le SNES-FSU soutient les voix qui s’élèvent pour dénoncer ce projet éducatif et universitaire d’extrême droite notamment la mobilisation du 7 mars organisée par les enseignant·es chercheurs·euses autour du mot d’ordre #StandUpForScience.
Vous trouverez ici des informations sur les actions de coopération avec les syndicats d’autres pays, les analyses et réflexions du SNES-FSU sur l’actualité internationale, des comptes-rendu d’instances internationales dans lesquelles siège le SNES-FSU. Des remarques, des questions ?
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