C’est à l’occasion de la 40e conférence ministérielle de la francophonie (CMF) qui s’est tenue le 16 mars dernier que l’OIF a enfin publié une déclaration sur l’Ukraine. L’Ukraine est en effet un 27 des pays observateur de la francophonie aux côtés des 54 États membres et 7 associés.
La résolution adoptée par la CMF réprouve sans ambiguïté l’agression militaire de l’Ukraine par la fédération de Russie, appelle à un cessez-le-feu immédiat et sans condition ainsi qu’à un retrait des forces militaires russes de l’Ukraine. La lenteur de la réaction de la francophonie officielle traduit cependant l’embarras de l’OIF, face au rôle économique et militaire grandissants de la Russie dans certains pays d’Afrique.
La CMF est par ailleurs revenue sur le « déficit démocratique et sécuritaire » dans l’espace francophone. C’est un thème que de nombreux syndicalistes avaient soulevé et même, si l’on peut dire, malheureusement illustré lors de la journée francophone de mars 2021. Les coups d’Etat récents au Mali, Guinée, Burkina Faso, les morts brutales de chefs d’Etat en Haïti ou au Tchad, nous apprennent également que la population ne réagit pas nécessairement contre les prises de pouvoir qui sortent du cadre des institutions officielles car de nombreux citoyens et citoyennes n’ont plus confiance dans des gouvernements corrompus qui les maintiennent dans une pauvreté économique et démocratique.
S’agissant des dangers croissants de la désinformation, notamment sur les réseaux sociaux, la CMF a appelé à une action collective contre ce fléau, soulignant le rôle des médias et des GAFA.
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