Une gestion bien peu concertée de la crise sanitaire dans les écoles
Ainsi ni le port du masque en classe, ni les tests ne sont obligatoires, mais les enseignant-e-s non vacciné-e-s n’ont plus le droit d’enseigner dans le secteur public et, en cas de contamination avérée dans une classe, les élèves non vacciné-e-s sont mis-es en quarantaine sans possibilité de suivre un enseignement hybride… s’ils-elles ont plus de douze ans. Cette mesure vise à pousser les parents à faire vacciner leurs enfants, mais en l’état actuel de la pandémie, bien que 94 % des enseignant-e-s et 56 % des adolescent-e-s soient vacciné-e-s, presque toutes les classes ont été mises en quarantaine au moins une fois. Les enseignant-e-s doivent se partager la charge de travail des collègues absent-e-s, si bien que nombre d’entre eux-elles enseignent entre 26 et 32 heures par semaine sans que leur salaire soit augmenté d’autant.
Des conditions d’enseignement dégradées
Dans ce contexte, on estime qu’il manque 12 000 enseignant-e-s et que la dotation ainsi que la formation en outils informatiques et numérique sont notoirement insuffisantes. De plus, le pic de la vague de contaminations liées au variant Omicron sera probablement atteint au moment même où auront lieu les examens d’admission des élèves dans les écoles secondaires. Cette étape est particulièrement importante dans le cursus des élèves hongrois-e-s : elle a lieu à la fin de l’équivalent de la quatrième et donne accès aux lycées les plus prestigieux. Nos collègues hongrois-e-s craignent que les élèves soient contraint-e-s de passer un examen pour valider leur année scolaire, voire de redoubler – ce sera le cas dans la filière professionnelle si le taux d’absences atteint 20 % de l’enseignement annuel. On sait d’ores et déjà que les troubles psychiques ont dramatiquement augmenté parmi les adolescent-e-s ; pourtant, le gouvernement se refuse à publier des données précises concernant le nombre de contaminations et d’absences dans les établissements scolaires.
Les syndicats d’enseignant-e-s réclament donc aujourd’hui la publication de ces chiffres, la mise en place de dépistages dans les établissements, mais aussi le passage à un enseignement « hybride » grâce à des outils numériques adaptés, ainsi que le remplacement des enseignant-e-s absent-e-s par des collègues qualifié-e-s et enfin la rémunération du travail supplémentaire effectué par les personnels, dont le salaire est gelé depuis 2015.
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