La décision du gouvernement britannique de fermer les écoles et les établissements du second degré en Angleterre, annoncée lundi 4 janvier après l’annonce similaire de l’Écosse et après seulement un jour de reprise scolaire, a montré combien la plupart des gouvernements européens étaient dans une valse-hésitation entre la nécessité de freiner la propagation du virus, dont la nouvelle mutation semble beaucoup plus susceptible de toucher les adolescents, et la volonté affichée de « ne pas nuire à l’économie ».

Des situations nationales différentes

La décision de fermer ou non les écoles dépend évidemment plus du taux de contamination, des calculs politiques de leurs dirigeants et des opinions publiques que d’une « politique européenne » qui n’existe nullement en la matière. Ainsi, au 6 janvier, le Royaume Uni et l’Italie restent les deux pays les plus touchés par la pandémie en nombre de morts (autour de 75 000), suivis de la France et de l’Espagne. La Belgique est cependant le pays qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population (170 décès pour 100 000 habitants), suivie de la Slovénie, la Bosnie et l’Italie.

Cependant, ce n’est pas toujours la gravité de l’épidémie qui a pu déterminer la décision de fermeture des écoles : la Belgique et la France maintiennent leurs écoles ouvertes alors que la Pologne et la Bulgarie, encore peu touchées, les ont fermées jusqu’à nouvel ordre.

Au 6 janvier, où en sommes-nous ?

La majorité des pays d’Europe a opté, parfois dans l’urgence, pour la fermeture des écoles : Royaume Uni, Irlande, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Autriche, Slovénie, Pologne, République tchèque, Bulgarie, Grèce et Lituanie. Certains ont opté pour une fermeture partielle ou un système hybride comme l’Italie, la Hongrie, l’Estonie ou la Slovaquie. D’autres maintiennent les écoles ouvertes, au risque d’accélérer la diffusion du virus : c’est le cas de la France, de la Belgique, de l’Espagne (à l’exception de la Catalogne), du Portugal et de la Suède. En Suisse, les autorités des cantons romands sont fermement opposés à la fermeture des écoles (malgré les doutes à ce sujet du SER, syndicat des enseignants romands) alors que certains cantons alémaniques ont repoussé la rentrée scolaire.

Des réponses nationales, donc, voire régionales, souvent prises dans l’urgence et sans consultation des syndicats enseignants dans la quasi-totalité des cas.

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