Communiqué de Presse
Points de vue des enseignants sur le programme éducatif après 2020
25 janvier 2018
A l’occasion du premier « Sommet européen de l’éducation: jeter les bases de l’Espace éducatif européen : pour une éducation innovante, inclusive et fondée sur les valeurs » organisé par la Commission européenne le 25 janvier 2018 à Bruxelles, le CSEE se félicite que l’accent soit aussi fortement mis sur les discussions stratégiques portant sur l’éducation.
Le CSEE, qui représente 131 syndicats de l’éducation, demande aux dirigeants présents au Sommet de comprendre l’éducation comme un droit humain et un bien public et d’envisager des actions immédiates pour mettre en œuvre le premier principe du Socle européen des droits sociaux en garantissant maintenant et à l‘avenir que l’éducation soit un droit pour tous au sein de l’Union européenne.
L’éducation devrait être perçue comme un enrichissement de la vie des citoyens et non comme un outil pour le marché du travail, car il ne s’agit pas uniquement d’emplois et de développement de la main-d’œuvre future. Nous demandons aux dirigeants du sommet de mettre davantage l’accent sur le renforcement de la résilience, l’inclusion et le bien-être ainsi que sur les compétences nécessaires dans l’Espace éducatif européen. L’«Espace éducatif européen» doit viser à soutenir les États membres dans l’amélioration de la vie de leurs citoyens et des opportunités qui leur sont offertes tout en contribuant à une meilleure compréhension de ce que signifie être un Européen.
La gouvernance démocratique de l’éducation aux niveaux national et local et le leadership collaboratif dans les écoles sont des exigences fondamentales de systèmes éducatifs de haute qualité. Cela entraîne une implication essentielle des syndicats de l’éducation dans le cadre d’un dialogue social effectif avec les organisations d’employeurs du secteur de l’éducation, y compris les gouvernements, dans la conception et la mise en œuvre des réformes éducatives nécessaires. Dans la stratégie pour l’après 2020, la garantie d’un dialogue social efficace avec les syndicats de l’éducation devrait être une cible.
Dans la stratégie de l’UE pour l’éducation après 2020, les enseignants devraient être mis en exergue. La profession enseignante devrait être plus attrayante et le recrutement et le maintien en poste des enseignants devraient être mieux soutenus.
«Une profession enseignante hautement appréciée est une condition préalable à la possibilité d’offrir une éducation de qualité à tous, qui est elle-même une condition préalable à la cohésion sociale et à la citoyenneté démocratique. Il est donc de la plus haute importance qu’en 2030 la profession enseignante bénéficie d’un statut bien mérité dans la société, la pensée politique et les médias » – a déclaré Susan Flocken, Directrice européenne, à propos de l’initiative de la Commission concernant l’Espace éducatif européen.
La stratégie pour l’après 2020 devrait mettre l’accent sur le besoin d’investissements publics supplémentaires dans l’éducation. La proposition de 5% du PIB comme cible d’un investissement minimum dans l’éducation ne représente pas un défi car seuls 9 pays de l’UE n’ont pas encore atteint cet objectif. L’objectif devrait être plus orienté vers l’avenir afin d’assurer un investissement durable pour une éducation de haute qualité et d’investir davantage afin de faciliter l’innovation et la créativité avec le meilleur matériel didactique et d’apprentissage dans les écoles.
Vous trouverez ici des informations sur les actions de coopération avec les syndicats d’autres pays, les analyses et réflexions du SNES-FSU sur l’actualité internationale, des comptes-rendu d’instances internationales dans lesquelles siège le SNES-FSU. Des remarques, des questions ?
Contactez nous : internat@snes.edu