Ce n’est pas un hasard si le thème phare du Congrès était centré sur la nécessité d’avoir une « carrière enseignante digne, condition pour le futur ».

En effet, le Congrès avec ses 550 délégués s’est tenu dans un contexte de mobilisations de toute la profession et cela, depuis plusieurs mois. Face à un gouvernement de coalition de gauche, Manuela Mendonça, Secrétaire nationale et responsable des questions européennes et internationales, souligne qu’il n’y a pas eu d’autre option que celle de continuer à lutter pour pouvoir créer un rapport de force vis a vis du gouvernement.

Depuis juin 2018, la FENPROF se bat dans le cadre d’une plate forme avec d’autres organisations dont le syndicat FNE, pour obtenir la fin du gel de la progression de la carrière. Depuis plusieurs années, dans le contexte de la crise économique, les rémunérations ont été baissées ; ainsi les enseignants demandent aujourd’hui, avec la reprise de la croissance, une compensation, et plus précisément l’indemnisation des 9 ans, 4 mois et 2 jours. Le Ministre de l’Éducation avait proposé un «  recouvrement des salaires » sur la base de 2 ans, 9 mois et 18 jours. La FENPROF continue d’exiger une compensation complète.

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La mobilisation importante des personnels, qu’ils soient enseignants, éducateurs, universitaires ou chercheurs, a permis de contraindre le gouvernement à ouvrir des négociations fin février. Grève nationale organisée à la mi-février, manifestation nationale le 23 mars à Lisbonne, pétition intersyndicale signée par 60 000 enseignants, autant d’étapes qui ont permis de mettre en place ce rapport de force si nécessaire. Et la pression continue de s’exercer sur le gouvernement, même si les vacances scolaires approchent pour les personnels, le 25 juillet seulement après avoir eu un temps de présence obligatoire dans les établissements scolaires afin de préparer la prochaine rentrée du 2 septembre.

Avec pour horizon les élections législatives du 9 octobre, le syndicat entend bien poursuivre sa campagne pour revaloriser plus globalement les salaires et remédier aussi à la précarité croissante notamment chez les personnels de l’enseignement supérieur.

Quand on sait qu’un enseignant du niveau secondaire qui exerce depuis 15 ans gagne en moyenne 1 000 euros (net d’impôt) et finira sa carrière avec 2 000 euros ( net d’impôt), oui, la revalorisation de la condition enseignante reste d’actualité.


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