En Italie, les syndicats de l’enseignement se sont battus, sans relâche depuis le début de la crise sanitaire, pour maintenir la pression sur la ministre de l’Éducation, Lucia Azzolina (Mouvement 5 étoiles), fort réticente à l’idée de débattre des conditions de travail des personnels au moment de la réouverture des écoles et établissements du second degré programmée le 14 septembre. Santé, sécurité, moyens supplémentaires, voilà les thèmes prioritaires mis sur la table par les syndicats afin de faire face aux besoins éducatifs après plusieurs mois de fermeture.

Création de postes : vrai ou faux ?

Création de 50 000 postes d’enseignants : vrai. 87 000 contrats supplémentaires : faux. 87 000 nouvelles embauches : oui, mais il s’agit là de postes qui existent déjà et sont vacants, ou qui sont occupés par des enseignants précaires. Selon la FLC-CGIL, la réalité des choses est bien plus complexe. Mais ce qui est sûr et certain, c’est que le recrutement de personnels sur des postes supplémentaires se fera sur la base d’un budget sur deux années, 2020 et 2021, d’un montant de 880 millions d’euros d’après les calculs du syndicat.

Un décret interministériel en date du 5 août (Éducation avec Économie et Finances) définit la répartition des moyens financiers attribués aux 18 régions sur la base de deux critères, le nombre d’élèves par région et « les exigences particulières » émanant des autorités éducatives régionales.

Quand il y a du flou…

C’est ce deuxième critère qui pose problème dans un pays où les disparités régionales sont fortes. Quels sont les critères qui définissent ces exigences ? Quelle possibilité pour les organisations syndicales d’intervenir et de peser sur les choix opérés dans cette phase ? Dans le cadre d’une démarche unitaire, les syndicats de l’éducation ont d’ailleurs exigé que la ministre communique en détail les « montages régionaux » qui vont être opérés d’ici le 31 août.

Et si les fonds attribués ont pour objectif de favoriser la diminution du nombre d’élèves par classe dès cette rentrée, et plus généralement d’améliorer les conditions d’accueil et encadrement de tous les élèves qui vont retrouver l’enseignement en présentiel, la FLC-CGIL considère que les moyens supplémentaires alloués restent insuffisants. Pour quelle raison ? Parce que la question de la vétusté des éta­blissements n’a pas donné lieu pour le moment à un véritable débat débouchant sur des mesures et moyens ­spécifiques.

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