Pour la FLC-CGIL, syndicat de l’éducation le plus représentatif, l’inclusion des élèves handicapés est le fleuron du système scolaire italien qui accueille environ 300 000 élèves handicapés, soit 3,6 % de l’ensemble de la population scolaire, de l’école maternelle au lycée. Le chemin de l’inclusion  a des racines anciennes dans la loi de 1977, qui a modifié la structure organisationnelle des écoles, en abolissant les classes spéciales et en incluant les élèves handicapés dans les classes ordinaires. Le terme « insertion » a été remplacé par « intégration », liant le processus à un renouveau pédagogique. Naît l’idée de programmation qui, dépassant la vision rigide des programmes ministériels identiques pour tous, est l’outil d’une école « pour tous et pour chacun ». Par la suite, la loi de 1992 a fourni une loi-cadre pour  l’intégration des personnes handicapées et pas seulement dans les écoles. Graziamaria Pistorino, Secrétaire Nationale, explique les enjeux autour de cette question de l’inclusion scolaire.
 

Manque de moyens

Ces changements culturels révolutionnaires n’ont pas toujours été accompagnés d’un investissement en termes de ressources, et la route italienne vers l’inclusion scolaire est en danger. L’extrême précarité des enseignants de soutien, les cours de spécialisation limités, le personnel auxiliaire sous-dimensionné, les bâtiments et les infrastructures inadéquats sont parmi les éléments les plus problématiques. Par ailleurs, les autorités locales ne sont pas obligées de garantir les services d’assistance, le transport, la logistique et les équipements pédagogiques adéquats. Par conséquent, le droit à l’inclusion, dans la pratique, n’est assuré dans tout le pays que grâce à des enseignants affectés par l’État. La loi de finances prévoyait une augmentation de 11 000 postes de soutien pour 2022-2023 et de 9 000 pour 2023-2024. Une goutte d’eau dans l’océan par rapport aux 80000 postes alloués l’année dernière.

Grève le 30 mai 

La FLC-CGIL revendique les investissements nécessaires pour ne pas perdre le patrimoine qui, depuis plus de 40 ans, permet aux écoles italiennes d’être des modèles d’inclusion dans le monde entier. Elle appelle à un effort concret pour mettre en œuvre une requalification générale du système scolaire ainsi que des processus d’inclusion afin de garantir l’égalité des chances en matière d’éducation pour toutes et tous. Pour cette raison, avec tous les autres syndicats, elle appelle à la grève le 30 mai dans tout le secteur de l’éducation.

Vidéo

L’intervention de Graziamaria Pistorino au congrès du SNES-FSU

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