L’adoption d’un nouveau décret d’urgence le 7 février s’est soldée par la radiation de 2600 personnels de l’éducation (enseignant-e-s et administratifs). Par ailleurs, le contexte politique est marqué par un projet de révision constitutionnelle soumis au référendum du 16 avril. Il vise à mettre fin au régime parlementaire en faisant évoluer le pays vers un régime présidentiel sans séparation des pouvoirs législatif et judiciaire. Les autorités turques poursuivent leur politique de répression à l’égard des mouvements sociaux de la société civile dans le but d’intimider toutes celles et ceux qui osent critiquer le gouvernement et participer à la campagne pour le Non au référendum. Les Pays-Bas et l’Allemagne viennent de s’opposer à la tenue de meetings défendant le OUI au référendum du 16 avril concernant le projet de constitution antidémocratique. Ce type d’interdiction est contre-productif car l’AKP s’en sert comme argument de propagande. Le SNES-FSU estime que les partisans du NON doivent pouvoir disposer de la liberté et des moyens de s’exprimer démocratiquement en Europe et en Turquie.
A ce jour, le nombre de fonctionnaires radiés dépasse les 120 000. Ces radiations signifient perte du salaire, de l’assurance santé, des droits à la retraite, interdiction de travailler dans le privé, interdictions de sortie du territoire avec confiscation des passeports. Dans le secteur de l’éducation, le gouvernement intensifie ses pressions pour que les collègues ne soient plus syndiqués. Face à cet acharnement et à cette négation des droits, les camarades du syndicat enseignant EGITIM SEN continuent à se battre et appellent les syndicats, par le biais du CSEE et de l’IE à la solidarité financière qui permettra d’apporter une aide matérielle à leurs adhérents radiés ou suspendus ou soumis à enquête administrative. Le SNES-FSU interviendra à nouveau auprès du Ministre des Affaires étrangères et demandera une audience à l’Ambassadeur de Turquie en France afin d’exiger la réintégration sur leur poste des collègues radiés ou suspendus.Il participera également à l ‘aide matérielle demandée par Egitim Sen, ce qui permettra de verser au plus grand nombre une compensation financière. Avec la FSU il adressera une lettre de soutien et de solidarité aux 2 confédérations du public et du privé, KESK et DISK.
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