Le secteur international du SNES-FSU a publié sur le site une photographie au 20 avril du confinement pour 8 pays d’Europe dont la Suède qui fait figure d’exception. Ce tableau s’appuie sur les analyses relayées par les responsables internationaux et directions nationales de nos partenaires. Il est nécessaire de le souligner alors que la presse nationale voire internationale peut donner une vision parfois faussée de la réalité sur le terrain. 15 avril : le Danemark (6 millions d’habitants et confinement en vigueur le 13 mars) a été un des premiers pays à mettre en œuvre la réouverture progressive des crèches et d’une partie des maternelles tout en sachant qu’il était fortement conseillé aux parents de continuer à garder leurs enfants. 20 avril, retour partiel des élèves du primaire : 2 mètres entre chaque élève, activités en petits groupes et pas de limite quant au nombre d’élèves par classe car cela dépend de la superficie de la salle. Port du masque non obligatoire que ce soit pour les élèves ou les personnels sauf dans les crèches. D’après Dorte Lange, Vice-présidente du syndicat DLF, les partenaires sociaux ont été partie prenante dans le processus de concertation. Ce déconfinement a relevé de décisions prises au niveau central par le gouvernement notamment sur la question des garanties sanitaires et du choix des niveaux jugés prioritaires pour la « reprise en présentiel ». La mise en œuvre a été du ressort des municipalités qui sont les employeurs, plus précisément de l’Association des représentants des municipalités. Les enseignants danois ne sont pas employés par l’état (voir article déconfinement scolaire au Danemark sur le site).
Allemagne: déconfinement sous haute surveillance
17 Lander, 17 ministres de l’éducation, 17 calendriers de réouverture. Chaque région a défini ses modalités de déconfinement. Et ce sont les Ministres-Présidents des Länder (il y en a un par Land) qui ont fait pression sur la Chancelière le 6 mai pour accélérer les procédures, contre l’avis émis en matière sanitaire par l’Institut Robert Koch. Au moment où ces lignes sont écrites, la crainte d’un rebond de l’épidémie gagne du terrain. Petit retour en arrière. Avec des mesures de confinement déclenchées dès le 22 mars, l’Allemagne a souvent été décrite dans la presse comme le bon élève de l’Europe face à la pandémie en particulier pour sa politique de dépistage, ses capacités hospitalières (nombre de lits de réanimation) et son nombre jugé faible de décès dus au Covid-19. C’est vite oublier que depuis 20 ans, l ‘Allemagne a mis en place une médecine à 2 vitesses, un système public et un système entièrement privé qui ouvre des droits à des soins de meilleure qualité. Un premier entretien réalisé le 23 avril (voir site) avec Marlis Tepe, présidente de la GEW a pointé certains problèmes dont celui posé par la réouverture des lycées pour les classes d’examens. En effet, les épreuves écrites de l’Abitur (équivalent du baccalauréat) ont commencé dans les établissements dès la fin avril à Berlin et dans sa région, puis la semaine du 4 mai pour d’autres Länder. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, aucune politique systématique de dépistage des personnels n’a été retenue. La région de Saxe s’y engagerait pour les enseignants volontaires. Cela reste à confirmer.
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