Ce petit pays d’Afrique centrale, francophone, mal connu en Europe, est l’un des rares du continent à n’avoir pas confiné sa population au printemps dernier. Il est par ailleurs en proie, depuis 2015, à une situation de fortes tensions politiques.
Coopération syndicale
En 2015, une grave crise politique a secoué le pays, faisant plus d’un millier de morts. En raison de l’insécurité grandissante, le STEB a perdu le contact avec certaines sections provinciales et nombre d’adhérents. Il est structuré en dix-huit comités provinciaux qui se sont reconstitués peu à peu, mais dont les responsables avaient besoin de formation en techniques de communication et de négociation. Le STEB a donc proposé au SNES-FSU de participer au financement de cette formation qui a pu se tenir de février à juin 2020. L’accent a été mis sur la nécessité de définir des objectifs dans toute négociation et de mettre fin à la timidité excessive des militants provinciaux face à leur administration.
Aujourd’hui, les liens se sont donc resserrés entre nos deux syndicats. Tant mieux, puisque la situation de l’éducation dans le pays est contrastée : le Burundi a de bons indicateurs nationaux en comparaison de beaucoup de pays d’Afrique francophone, mais il reste l’un des pays les plus pauvres au monde (avec un revenu par habitant inférieur à un dollar par jour). Sa particularité est de dispenser un enseignement en français en parallèle avec la langue nationale, le kirundi, contrairement à beaucoup de pays francophones d’Afrique.
En outre, la situation politique continue de s’aggraver, avec une reprise de l’insécurité et des attaques armées non revendiquées depuis quelques semaines.
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