Il n’aura fallu que quelques jours à Javier Milei pour tenter de faire basculer la démocratie argentine vers l’illibéralisme. Il signe immédiatement un Décret national d’urgence (DNU) qui dérégule de nombreux secteurs économiques et interdit la grève à certaines professions, dont l’éducation. Insuffisant pour empêcher une grève générale le 24 janvier. Actuellement une grande loi fourre-tout (ley ómnibus) de 386 articles est en discussion. Elle pourrait permettre à Milei de légiférer seul sur certains dossiers.
L’éducation publique menacée
Dès sa campagne, Milei s’en est pris violemment à l’école publique et nommément à des responsables syndicaux, parmi lesquels Roberto Baradel Secrétaire général adjoint de la CTERA (Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina). Dès son arrivée au pouvoir, il a supprimé le ministère de l’Éducation. Désormais, il refuse d’appliquer la loi et de verser aux enseignant·es la prime du Fond national d’incitation à l’enseignement (FONID) et coupe les crédits des programmes éducatifs. Sonia Alesso, Secrétaire générale de la CTERA, a exigé la convocation en urgence de la Commission paritaire nationale et a annoncé que, sans cet argent, les cours ne reprendront pas le 26 février.
L’avortement criminalisé ?
Le droit à l’avortement est une conquête obtenue de haute lutte en 2020 par les organisations féministes. Une députée du parti de Milei souhaite présenter une loi interdisant et criminalisant l’avortement, qui serait alors puni de trois ans de prison. Toutefois, le projet a provoqué une telle levée de boucliers qu’il a peu de chance d’aboutir pour l’instant.
Le SNES-FSU apporte tout son soutien aux camarades et au peuple argentin en lutte contre les politiques autoritaires et ultralibérales de Milei.
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