La FECODE est le principal syndicat colombien de l’éducation. Il est engagé depuis longtemps dans une lutte contre l’extrême-droite et la dénonciation des violences des groupes paramilitaires. Mais militer n’est pas sans risque dans ce pays où l’extrême-droite, longtemps soutenue par les gouvernements en place, utilise la terreur et l’intimidation.
Le 26 octobre, 15 élu·e·s du comité exécutif de la FECODE et Diógenes Orjuela, président de la Confédération syndicale CUT et ancien dirigeant de la FECODE ont reçu des menaces de mort sous forme d’une couronne funéraire avec les mots «repose en paix». Seize cierges et 16 avis nécrologiques avec le nom de chaque dirigeant syndical ciblé ont également été remises au domicile de Carlos Rivas, secrétaire aux affaires juridiques de la FECODE.
Ces menaces ne surprennent pas : elles font suite à toutes les initiatives de la FECODE pour défendre l’école publique et favoriser le dialogue entre communautés et soutenir l’accord de paix. Le gouvernement colombien du très droitier Ivàn Duque, pendant ce temps, préfère limiter le droit de grève et dénigrer systématiquement les syndicats enseignants. Des groupes armés, liés au trafic de drogue, ont lancé depuis début octobre, de véritables campagnes d’assassinats ciblés. L’insécurité est considérable et l’assassinat d’une militante pour l’environnement et les droits indigènes, le 2 novembre dernier, a été le 247ème visant des défenseurs des droits depuis le début de l’année.
Dans le contexte pandémique actuel, la FECODE se bat pour que le gouvernement donne à l’école publique les moyens d’accueillir tous les enfants et dénonce les risques de déscolarisation des plus pauvres.
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